Les premières interventions : Entre scepticisme des institutions et stupeur de l’IGF face à l’état des lieux alarmant des administrations

Les premières missions furent celles de la confrontation à une réalité, hélas, congénitalement imbriquée à la culture d’Haïti ; celle de la non-reddition des comptes, celle des préjugés vis-à-vis du contrôle et celle de l’absence totale de connaissance du rôle et de la véritable mission d’un organe de contrôle. Le choc fut si brutal que même les anticipations les plus pessimistes ne laissaient présager un tel niveau d’ignorance et de méfiance teintée d’une indifférence découlant de la relative certitude d’impunité des uns et du jugement superficiel des actions des autres.

En ce sens, la pédagogie constitua la panacée contre la mauvaise foi et les tentatives maladroites de dissimulation d’informations et de données susceptibles d’aider à poser un diagnostic sincère et objectif sur les réalités des administrations.

Les premières interventions portaient sur un organisme privé recevant des subventions publiques, des Postes Comptables et des Directions Départementales du MEF. Il s’agissait, par cette action, de porter un regard critique sur les structures qui constituent les gardiens du temple, leur fonctionnement, l’image qu’elles projetaient, mais également de démontrer que l’IGF avait la responsabilité de couvrir tout l’espace public, même les entités relevant du même Ministère qu’elle. La programmation qui portait sur différents fonds ainsi que des programmes de subventions s’interrompait souvent pour exécuter des commandes placées tant par les Premiers Ministres que par le Ministre de l’Économie et des Finances.

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